Aaaaah les pulsations de la vie! Le battement de notre coeur que Burberry a mis pour nous en bouteille si gentiment! Je ne lui serai jamais assez reconnaissante…
Ce soir j’ai hésité entre écrire sur The Beat donc, ou sur le nouveau parfum ultra plat, ultra lourd, ultra pas-nouveau en fait de Paco Rabanne : Ultra Red. Entre rien et quand même un peu quelque chose, mon choix s’est porté sur le quelque chose. Nez Bavard cède à la facilité pour ce premier billet de mars (mea culpa) et se laisse aller à la critique négative, car les activités parfum sont légèrement réduites pour le moment (mais on s’arrange). Les nouveautés de mars ont gaiement fleuri tout au long du mois, dont ce nouvel essai young-fashion-trendy-sexy-perfume qui sera sûrement en tête des ventes pour l’année 2008.
Une senteur mariant un accord thé de Ceylan comme un clin d’oeil subtil pour rappeler les origines britanniques de la marque (dixit la charmante jeune femme qui anime le podium Burberry actuellement au Printemps de la beauté…), autour d’un accord d’iris, que j’ai personnellement eu du mal à discerner. Un démarrage très lessiviel, un peu acide, pétillant et fruité, somme toute classique mais intéressant. Le tout plongeant au milieu d’une ribambelle de notes aussi fleuries qu’un Flower Bomb de Viktor & Rolf (jacinthe, iris), qui deviennent très rapidement crémeuses, cocotées (l’accord iris peut-être?) et franchement insoutenables sur ma peau. Sans oublier, bien sûr, un éternel et désormais incontournable fond de muscs blancs, auquel s’ajoute une note vétiver et cèdre. J’aurais bien aimé une autre évolution moins Char d’Assaut du régiment Sucre Glace sur ma peau, mais rien n’y fait, il s’alourdit terriblement. La version extrême, élixir, est finalement bien plus délicate et intéressante, moins accessible à tous car bien plus marquée en vétiver et en iris (reconnaissable cette fois) dès le départ, mais qui offre une évolution bien plus souple et bien plus proche de ce que j’aurais aimé sentir dans l’eau de toilette. Mais évidemment c’était trop demander, et pour un 50 ml de la version élixir il vous en coûtera 95€, soit 623,18 francs… (Selon l’INSEE, seuls 55% de la population française comptent désormais en euros. Le fait de compter en francs contribuerait à limiter les dépenses. Je veux bien les croire…)
Je reconnais que je suis très critique car le travail est finalement assez bien exécuté et The Beat a le mérite de présenter de gros atouts, bien qu’assez peu subtils, et semble être le résultat d’un minimum de travail (réalisé par Olivier Polge, Dominique Ropion et Béatrice Piquet). Ce qui n’est pas le cas des deux Ultra Red de Paco Rabanne ou du nouveau Boss Pure qui sont en ce moment des exemples parfaits de ce qu’il y a de plus navrant en parfumerie. La campagne marketing de The Beat est résolument rock’n roll, jeune, dynamique, dans le coup et pas inventive. Que celui qui ne pense pas à la campagne de CK One en regardant la publicité de The Beat me jette la première pierre… Néanmoins avec cette sortie, la marque anglaise rompt assez nettement avec son image un peu trop traditionnelle et bourgeoise, sous l’impulsion du nouveau directeur artistique Christopher Bailey. Enfin, faut pas pousser mamie dans les orties non plus, pas de punk pour le moment!
Sources : OsmoZ, Now Smell This
Commentaires récents